Les premières traces de la crémation en Europe, remontent à l’antiquité. La conversion du continent européen au Christianisme entraîne l’abandon de la crémation. (L’interdiction par Charlemagne en 789 durera jusqu’au 19ème siècle).

Les progrès de la médecine et la prise de conscience des questions d’hygiène et de salubrité publique amènent plusieurs pays d’Europe continentale et du nord à réintroduire la crémation au 19ème siècle. (Allemagne, Suisse, Suède, Pays-Bas, Angleterre…). Le 4 novembre 1880 : création de la « société pour la propagation de la crémation » avec notamment Gambetta, Nobel, Berthelot, Flammarion et E. Herriot. De cette initiative naîtra plus tard « la fédération française de crémation ».

Le concile Vatican II en 1963 a conduit l’église catholique, à renoncer à excommunier les personnes qui choisiront d’être incinérées. En France en majorité catholique, ce changement d’attitude a contribué à l’évolution de la société où la laïcisation et la progression des nouveaux cultes avaient déjà modifié les mentalités. La 1ère crémation des temps modernes en Europe a eu lieu à Milan, le 22 janvier 1876. Le crématorium du Père-Lachaise, construit en 1886, est le plus ancien et le plus prestigieux de France. Le deuxième crématorium construit en France fut celui de Lyon, mis en service en 1914. Le plus grand nombre de crémations effectuées en 2003 a eu lieu au crématorium du Père-Lachaise, soit 4690 incinérations. Pour la même année, la ville de Marseille a enregistré 3259 crémations, suivie de Strasbourg avec 2942 crémations et Nice : 2700. En 2003, le taux le plus élevé de progression de la crémation a été enregistré à Sausheim en Alsace-Lorraine, soit plus 51% par rapport à l’année 2002. En 2008, la moyenne nationale du taux de crémation a été de 28% des décès.